Pas deux fois !
Je déteste ça.
Pourtant, j'y suis retourné. Je ne suis pas maso, mais il fallait que je recommence. Parce que la première était ratée.
Ce jour la, j'avais un coolpix 880 acheté le jour même. Je l'avais faite. Un cadrage extra, comme je n'en réussi jamais. Mais la lumière pauvre, la capture poussive, le vent en cisaille... Tout s'en était mêlé, mon vertige surtout, pour la rendre floue.
Et me revoila, avec mon D70, accroché dans une nacelle de la grand-roue. Je la déteste, je veux descendre, quitter cet endroit contre nature. L'homme n'est pas fait pour voler. Encore moins pour se balancer à cette hauteur, tenu par un bout de métal que le vent fait chanter.
C'est décidé, je me casse. Mais pas sans l'avoir. Je mitraille, dans tous les sens, à toutes les focales, à toute vitesse. Ca a l'air bien. J'en ai plein. J'ai la nausée.
Enfin, je redescend, lentement. Et ça n'en fini pas. C'est long, le sol n'en fini pas de ne pas approcher, mais je tombe en douceur jusqu'au terminus.
Rentré chez moi, je regarde. Je les regarde toutes. Une par une, jusqu'à ce que la rage me monte au nez.
Elles sont la.
Elles sont nases.
Pas une seule fois je n'ai refais le meme cadrage, avec la meme force, la meme beauté.
Je l'ai net, je l'ai flou, je l'ai tordu, de près, de loin, en long, en large, en hauteur. Mais pas comme je le veux. Pas comme la première fois. Pas comme je l'espérais.
On ne fait jamais deux fois la même photos.
Walibi - Octobre 2006
Pourtant, j'y suis retourné. Je ne suis pas maso, mais il fallait que je recommence. Parce que la première était ratée.
Ce jour la, j'avais un coolpix 880 acheté le jour même. Je l'avais faite. Un cadrage extra, comme je n'en réussi jamais. Mais la lumière pauvre, la capture poussive, le vent en cisaille... Tout s'en était mêlé, mon vertige surtout, pour la rendre floue.
Et me revoila, avec mon D70, accroché dans une nacelle de la grand-roue. Je la déteste, je veux descendre, quitter cet endroit contre nature. L'homme n'est pas fait pour voler. Encore moins pour se balancer à cette hauteur, tenu par un bout de métal que le vent fait chanter.
C'est décidé, je me casse. Mais pas sans l'avoir. Je mitraille, dans tous les sens, à toutes les focales, à toute vitesse. Ca a l'air bien. J'en ai plein. J'ai la nausée.
Enfin, je redescend, lentement. Et ça n'en fini pas. C'est long, le sol n'en fini pas de ne pas approcher, mais je tombe en douceur jusqu'au terminus.
Rentré chez moi, je regarde. Je les regarde toutes. Une par une, jusqu'à ce que la rage me monte au nez.
Elles sont la.
Elles sont nases.
Pas une seule fois je n'ai refais le meme cadrage, avec la meme force, la meme beauté.
Je l'ai net, je l'ai flou, je l'ai tordu, de près, de loin, en long, en large, en hauteur. Mais pas comme je le veux. Pas comme la première fois. Pas comme je l'espérais.
On ne fait jamais deux fois la même photos.
Walibi - Octobre 2006